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Jean-Louis Hess

Trois photographes du Collectif Chambre à Part (Jean-Louis Hess, Pierre Rich et Mécheri Miloud) ont travaillé avec des photographes d'ISOclub Oran (Nora Zair, Fay Lafaille, Reda Sari Mohamed, Amine Araibia) et du Collectif El Warcha sur la périphérie. Lors des travaux précédents, nous avons surtout montré la ville historique, ottomane ou coloniale. Or la ville d'Oran a connu, comme beaucoup de villes du Sud de la Méditerranée, une croissance considérable, notamment due aux migrations pendant la décennie noire. La ville a plus que quadruplé sa population et de nouveaux quartiers s'érigent en permanence. Cette ville qui s'étend «  par-delà  ses propres murs », il s'agissait d'en interroger photographiquement.

Oran
extension du territoire de la mémoire

L'équipe des photographes a travaillé en étroite collaboration avec des chercheurs en urbanisme (Djillali Tahraoui, enseignant en architecture et directeur de la revue Madinati) et en sciences humaines de l'USTO/Université d'Oran. L’école d'architecture de Strasbourg ENSAS a contribué à cette expo grâce à une cartographie détaillée de l'évolution urbanistique de la ville d'Oran.
L'exposition présente les résultats de ce travail.

« Tout territoire est une frontière, il construit et déconstruit, entre ligne de fuite, fissure, fracture, bord, il crée marge, clôture, zone, ghetto. Comment passer d’ici à là-bas ?
Entre là-bas et ici ? Entre le dehors et le dedans ? Le péril est en effet au cœur de la traversée. On oublie qu’un territoire est presque toujours le théâtre de conflits personnels ou collectifs, visibles ou invisibles. »

Mohamed Thara

J’ai habité Oran de 1953 à 1964, j’y suis retourné souvent depuis. Dans mon enfance, il y avait environ 300 000 Oranais, la ville frôle maintenant les 2 millions d’habitants. Exode rural, fuite des campagnards devant la violence terroriste, attrait économique, le processus de métropolisation qui touche tant de villes explique la croissance fulgurante d’Oran la radieuse, nimbée de sa réputation de ville accueillante et libre.

Oran grandit de jour en jour à grande vitesse. Nous y sommes allés en avril 2019 pour témoigner sur ces nouveaux lieux de vie et de travail. Nous avons bien sûr pris en photo l’ancienne ville « européenne » d’avant 1962, mais notre but était ailleurs, à sa périphérie et au-delà. Pierre RICH à la campagne toute proche à EL KERMA, Jean-LOUIS HESS à la frange est ; je me suis attaché à la liaison entre l’ancienne et la nouvelle métropole ; et qui dit liaison, dit transport des populations.

Pour répondre à la demande de logements, L’État a développé une politique ambitieuse de constructions, les ZHUN (Zone d’Habitation à Urbanisation Nouvelle) à laquelle s’ajoute une spéculation immobilière privée où le pire côtoie le meilleur : certains architectes livrent des immeubles où le souci du détail renforce la qualité de la conception. Loin des clichés du centre historique, c’est cette ville nouvelle que j’ai tâché de décrire.

Mécheri Miloud

Responsable de lignes de tramway à STRASBOURG, je me suis penché sur celui d’ORAN qui a été mis en fonction le 1er mai 2013. C’est un bel outil au service des Oranais et des habitants de la périphérie. De longues marches m’ont permis de faire ces images qui vous sont présentées aujourd’hui et j’espère pouvoir y retourner pour compléter ce travail avec toutes les autorisations de la direction des tramways d’ORAN.

passages, portes,  escaliers urbains, perspectives, ce qui fait qu’aujourd’hui certains habitants nomment ces immeubles « les bâtiments du vent ». Durant les années 90, un mur a été construit pour séparer la zone militaire de la cité de la zone civile. Cette rupture traumatique et le souvenir des années noires sont encore présents dans les esprits.  Les habitants d’El kerma travaillent pour la plupart à Oran et toutes les principales activités, économiques et culturelles se passe en dehors du « village ». Cette série d’images réalisée discrètement et furtivement durant deux petites journées s’accompagne d’une création sonore, témoignage de la famille Hamza Cherif : « El Kerma ou les murs c’est dans les têtes ».

www.pierrerich.com/algerie_2019

Pierre Rich El kerma entre les murs

Petit village devenu ville dès la fin des années 80 du fait de l’urbanisation galopante, El Kerma, anciennement Valmy, est situé à 15 kilomètres du centre-ville d’Oran, au niveau de la toute dernière périphérie et de la troisième ceinture routière. Au Sud de cette bourgade tranquille, on bascule dans le monde rural, ses champs, ses collines, ses petites routes, chemins et pistes, et ses fermes ou habitats dispersés. À El Kerma se trouve également une petite cité qui porte la marque de l’architecte français Fernand Pouillon. Construite en 1955, sa particularité, peu anodine, est d’être entièrement en pierre de taille. La « méthode Pouillon » était de bâtir à moindre coup en impliquant divers corps de métier locaux : tailleurs de pierre, artisans, céramistes, sculpteurs et jardiniers…
Ses formes sont simples et dépouillées. Elles traduisent un usage élégant des volumes pleins et un soin particulier accordé aussi aux volumes vides :

El Kerma entre les murs

Exposition / Vox Populi   collectif

Exposition / Vox Populi   collectif

Exposition de Nora Zaïr et

Exposition disponible à la location/

du collectif

22 février 2019, une date jusque là ordinaire, c’est juste un vendredi qui va rentrer dans l’histoire ; oui l’Histoire ! Cette histoire trop souvent monopolisée par la même génération, une génération qui n’en finit pas, qui ne veut pas transmettre ce flambeau, cette génération qui n’a pas voulu écouter les rêves de toute une autre génération ; cette autre génération qui a appris à sourire malgré tout, on sourit face à la crise, face au chômage, face à la mal vie, face à la pression et à l’oppression…et même face à la mort !

Enfin ! Nous avons décidé de dire non ; Non au désespoir, non à la fatalité, nous avons décidé de réécrire l’histoire, notre histoire! Chacun à sa manière, on dessine, on chante, on sourit, on prie Dieu… mais surtout on prend des photos, des millions de photos, la voix de ce peuple se fait aussi entendre par l’image.

Dans cette expo, un groupe de jeunes Algériens amoureux de la photo et regroupés dans un collectif, essayent de transmettre - ça ne serait ce qu’un- bout de toutes ces émotions, une mission pratiquement impossible tant y a d’images et d’émotions.

Vox populi

Présentation du collectif

Des passionnés de photographie se sont réunis pour un atelier photo avec la photographe Nora Zaïr à l’institut français d’Oran sans savoir que ça n’allait pas être une formation comme toutes les autres !
Pendent les 5 mois de cette formation ; nous avons découvert les aspects technique et artistique de la photographie, passant du photojournalisme à la série photo, jusqu'à la photo studio et l’étude du travail des plus grands photographes, à travers  des projections de documentaires partant de leur vision pour leur passion.
Grâce à ces rencontres ; nous sommes devenus une bande d’amis partageant la même passion et les mêmes délires ; chacun de nous avec un style bien à lui, c’est à ce moment-là que nous avons décidé d’unir nos forces et nos idées pour réaliser des projets photographiques en donnant naissance à un collectif qui sera nommé par la suite «  le collectif el Warcha » en référence à l’atelier qui nous a réunis.
Nous avons commencé par un travail documentaire traitant des métiers en voie de disparition en Algérie exposé à l’institut français d’Oran en septembre 2018.
Pour notre deuxième projet photographique, nous avons choisi de nous lancer dans un travail artistique ; un jeu subtil  qui mêle l’ombre et la lumière intitulé DHILAL  ظِلال  (ombres) exposé en avril 2019 à la galerie Civ-Œil à Oran.

L’expo Vox Populi

Oran / trois regards

3 photographes algériens posent leurs regards sur Oran et sa périphérie

Amine Araibia / Fay Lafaille /
Reda Sari Mohamed

Évènement soutenu et financé par Strasbourg Méditerranée